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Un extrait du film «Le Petit Nicolas», réalisé par Laurent Tirard et sorti le 30 septembre 2009
Un extrait du film «Le Petit Nicolas», réalisé par Laurent Tirard et sorti le 30 septembre 2009/DR

CINEMA - Avec ses 4,36 millions d'entrées depuis sa sortie, c’est le film français qui s'en sort le mieux...

Le Petit Nicolas se hisse tranquillement dans les cimes du cinéma français. Depuis sa sortie le 30 septembre dernier, le film a attiré 4.359.109 spectateurs, devenant ainsi le plus gros succès français de l'année. C’est bien moins que les 20 millions de spectateurs de Bienvenue chez les Ch’tis, LE carton de l’année 2008, mais reste une belle performance.
 
Un personnage connu
 Le succès du Petit Nicolas est bien antérieur au film de Laurent Tirard. Il débute avec les livres signés René Goscinny et Jean-Jacques Sempé. Depuis 1973, plus de 10 millions d’exemplaires se sont vendus selon les chiffres de Gallimard Jeunesse, cité par Europe1.fr, qui édite les premiers romans. «Les trois volumes inédits, sortis en 2004, 2006 et cette année, se sont vendus à plus de 1,2 million d'exemplaires, poursuit le site. Le dernier opus, Le ballon et autres histoires inédites, a été tiré en mai à 230.000 exemplaires. 150.000 ont déjà trouvé lecteur.»
Le petit garçon n’est donc pas un inconnu du public, curieux de voir à quoi ressembleraient ses aventures sur grand écran. «La douceur du trait de Sempé est passée dans le film, affirme Bernard Génin, spécialiste du cinéma d’animation et co-auteur d’un Larousse du cinéma à paraître en 2010. Je ne pense pas que le film ait appliqué des “recettes”, il a simplement adapté un petit bijou de tendresse et d’humour.» C’est donc sa grande fidélité à l’œuvre originale qui fait le succès du film.
 
Syndrome Les Choristes
 Autre atout du film, la nostalgie. Le succès des Choristes - le film de Gérard Jugnot, sorti en 2004, avait enregistré 8,5 millions d’entrées – avait déjà révélé le goût du public français pour un passé révolu. Les Choristes se déroulaient à la fin des années 1940, Le Petit Nicolas a lieu dans les années 1950. Une proximité intrigante. «Le Petit Nicolas nous replonge dans une époque particulière, où les distractions étaient gentilles et douces, analyse encore Bernard Génin. Le monde du personnage représente une famille idéalisée dans laquelle il n’y a pas de disputes. Aujourd’hui, les temps sont durs tandis que dans le film, tout est bon enfant.»
 Le charme désuet du film représente donc une bouffée d’air frais, même si tout semble trop beau pour être vrai. Les personnages sont ainsi jugés «emblématiques d'une France désuète et fantasmée, indémodable parce qu'elle n'a jamais existé».
 
Casting gagnant
 Le casting impeccable (Kad Merad, Valérie Lemercier, Sandrine Kiberlain, François-Xavier Demaison et les enfants) ont également séduit le public qui a généré un très bon bouche-à-oreille malgré des critiques peu flatteuses. «Le film a un bon casting, les enfants, notamment celui qui interprète Clotaire le dernier de la classe, sont très drôles», reprend Bernard Génin pour qui l’ambiance du film n’est pas sans rappeler celle de La guerre des boutons, autre succès cinématographique mettant en scène le quotidien d’enfants dans les années 1930.
 
Rentable
 En plus d’être un succès auprès du public, le film, qui a coûté 22,7 millions d’euros, est rentré dans ses frais. «Pour l’amortir, il fallait qu’il enregistre au moins 3 millions d’entrées, précise Le Parisien. Une bonne affaire, donc, d’autant que le film se vend bien à l’étranger. En particulier en Allemagne et en Italie.» Le film peut donc espérer franchir la barre des 5 millions de spectateurs, d’autant que le film est, selon son distributeur Wild Bunch contacté jeudi, «toujours à l’affiche de 630 salles, pour une durée encore indéterminée».

Sandrine Cochard du journal "20 Minutes"
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